LUCAS RIBEYRON

LUCAS RIBEYRON (1988)
Œuvres et biographie

La fascination pour le système de contrôle par vidéo-surveillance et le rapport à l’image qu’il suscite sont l’essence de la démarche de l’artiste.  Sa relation à l’environnement urbain suscite une multitude de questions.   Que font ces silhouettes ? S’échappent-elles ? S’amusent-elles ?  Pourquoi l'image est-elle dégradée ? Quel est ce crépitement ? Pourquoi ces vibrations, ce moirage qui parasitent l'écran ?  Avec une maîtrise technique parfaite, Lucas Ribeyron arrête délibérément le flux des images captées en vidéo pour les remettre en mouvement sur un autre rythme par le dessin et la peinture, à travers des effets d'optique ou des procédés mécaniques cinétiques.    Il dupe littéralement le spectateur sur la nature même de l'image pour mieux le questionner sur son rapport passif aux écrans, sur les technologies de surveillance au service d'une organisation panoptique de la société, sur le paradoxe entre l'hyper-accessibilité des reproductions d'oeuvres d'art via internet et leur dégradation liée à leur dématérialisation.  Pour ré-enchanter l'adversité et sublimer un monde grotesque en pleine  mutation, l'artiste confronte des images dont l’origine, la typologie et les périodes sont différentes par le biais de la peinture et du dessin. Dès lors il provoque une sorte d'anachronisme concrétisé par l'utilisation de la trame comme fil conducteur : tour à tour trame de la gravure et trame de l'écran. Ces trames habituellement rendues imperceptibles sont ici agrandies, extrapolées par le format des oeuvres. L'invisible devient visible et le spectateur

La fascination pour le système de contrôle par vidéo-surveillance et le rapport à l’image qu’il suscite sont l’essence de la démarche de l’artiste. 

Sa relation à l’environnement urbain suscite une multitude de questions.  

Que font ces silhouettes ? S’échappent-elles ? S’amusent-elles ? 

Pourquoi l'image est-elle dégradée ? Quel est ce crépitement ? Pourquoi ces vibrations, ce moirage qui parasitent l'écran ? 

Avec une maîtrise technique parfaite, Lucas Ribeyron arrête délibérément le flux des images captées en vidéo pour les remettre en mouvement sur un autre rythme par le dessin et la peinture, à travers des effets d'optique ou des procédés mécaniques cinétiques. 

 

Il dupe littéralement le spectateur sur la nature même de l'image pour mieux le questionner sur son rapport passif aux écrans, sur les technologies de surveillance au service d'une organisation panoptique de la société, sur le paradoxe entre l'hyper-accessibilité des reproductions d'oeuvres d'art via internet et leur dégradation liée à leur dématérialisation. 

Pour ré-enchanter l'adversité et sublimer un monde grotesque en pleine  mutation, l'artiste confronte des images dont l’origine, la typologie et les périodes sont différentes par le biais de la peinture et du dessin. Dès lors il provoque une sorte d'anachronisme concrétisé par l'utilisation de la trame comme fil conducteur : tour à tour trame de la gravure et trame de l'écran. Ces trames habituellement rendues imperceptibles sont ici agrandies, extrapolées par le format des oeuvres. L'invisible devient visible et le spectateur " rentre " dans l'oeuvre, tout comme il est happé au quotidien par la trame de l'actualité et le flux continu d'informations. 

Cette oscillation entre captation du réel à un instant T et basculement dans un monde fantasmagorique à travers différentes références à l'histoire de l'art est ce que Lucas Ribeyron nomme sa peinture " chronographique ".  

Par une maîtrise parfaite du paradoxe, de la déconstruction visuelle et de la désynchronisation, les images en apparence dures, violentes ou simplement banales deviennent belles et désirables. 

 

Né en 1988 à Dijon, Lucas Ribeyron travaille à Montreuil.  

Après un passage en école d’architecture, il intègre l’ENSAD en Image Imprimée, et en sort diplômé en 2014. Il suit le cursus  Grafica d’Arte à l’Accademia di Belle Arti di Bologna en 2012, où il s’imprègne de la culture classique et de la connaissance des techniques traditionnelles d’impression. Commence alors son expérimentation autour de la combinaison de ces savoirs traditionnels avec les moyens technologiques contemporains.  

Il participe notamment à la création de l’Atelier Co-op, atelier d’impression et d’édition d’art et poursuit aujourd'hui ses recherches plastiques et graphiques à la Villa Belleville et dans son atelier de Montreuil. 

 

Lauréat du prix Pierre Gautier-Delaye en 2018, l’artiste est résident de la Cité Internationale des Arts en 2019 et participe à de nombreuses expositions, dont « Appareiller » au Palais de Tokyo en 2017, « 100% l’Expo » lors du « Festival 100% » à la Villette en 2019, ou encore de multiples manifestations à la Villa Belleville et Shakirail.  

En 2021, parrainé par Miquel Barceló il est lauréat (2e prix ex-aequo) du 24 ème Prix de peinture Antoine Marin. 

 

Lucas Ribeyron est représenté par la Galerie Taglialatella Paris depuis 2019. 

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